Le dedans des choses

Revenir sur son enfance qui a vu les parents ne plus s’aimer, intérioriser ce séisme et ces fractures jusqu’à ce qu’un jour, les mots du traumatisme se frayent un chemin à travers les courants souterrains de l’âme.

Au-delà des décombres de l’explosion familiale, la poésie tente de réenchanter le monde.

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Pour faire surgir les blessures secrètes du passé des personnages, Nadia Ghadanfar choisit la rencontre de deux corps extrêmes, un voltigeur et le sien propre, un corps qui vacille. Les mots ne viennent qu’après leur présence physique singulière qui confère un dessin et un rythme propre à cette création. Un spectacle plein d’émotions et de sensibilité.  

On parle de l’enfance, du temps de l’enfance et de celui qui passe, portant sur son dos et en dedans ses blessures, ses invisibilités, ses trésors cachés. Morceaux d’enfance. Entre récit, récit autobiographique, fiction, essai, Le dedans des choses est un poème, le récit d’une conversion sans transcendance à la poésie, le passage d’un chaos, d’une désillusion, d’un effondrement à une tentative de réenchantement du monde en passant par un lieu vide. La poésie s’écrit dans un foyer vide après la crise. Le spectacle se vit au passé et fait resurgir des souvenirs communs, la famille, les espaces intimes.